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2013 - 2014

LE MUR... ET L'ENGAGEMENT

Ces deux thèmes nous renvoient de prime abord à nos certitudes déconcertantes et à nos préjugés dont il est di cile de prendre de la distance.

 

Mis en tension, les deux termes, mur et engagement, évoquent à la fois la matérialité induite par l’objet du mur, son ancrage au lieu et l’action de l’en- gagement qui reste à apprivoiser par chacun de nous.

Les deux termes mis ensemble relèvent à la fois d’un contexte et d’un récit, l’architecture d‘un lieu et l’action qui s’y déroule, le décor et les acteurs mis en mouvement par le l du récit. Fait de mots, de signes et de blancs, le scénario s’ouvre à des lectures et des ressentis multiples.

Les textes inscrits sur les murs des métros par Françoise Schein sont eux aussi faits de signes, de mots et de blancs. Issus des droits de l’homme, eux aussi donnent lieu à des lectures répétées et des interprétations diverses, ayant comme protagonistes une multitude d’hommes et de femmes. Dans des décors di érenciés, ils jouent en gros le même scénario. Cependant, dans le détail, les scènes se di érentient et, dans leur succession, il en résulte une variété in nie de vies insoupçonnables.

Contextuellement, le mur est une continuité présentielle, étant simultanément témoin et garant d’avenir.

Quant à l’engagement, il est souvent associé au sacri ce de soi propre aux temps con ictuels considérés comme accidentels et attribués aux générations qui nous ont précédés. Dans les textes qui suivent, c’est en e et une démarche récurrente qui laisse airer la difficulté de détourner cette apparente désuétude de l’engagement pour l’absorber dans une pratique contemporaine.

L’engagement et le mur sont ici les fondamentaux des courts-métrages construisant ensemble des rencontres entre des gens et l’architecture. Dans la collision que provoque le lm, qui sera le témoin et qui l’acteur ?

Le mur est l’objet sur lequel l’architecte agit et avec lequel il opère la création d’espaces. A la fois construction et outil, le mur est banalisé par sa présence quoti- dienne dans la vie de tout un cha- cun et de l’architecte en particulier.

 

L’engagement est résistance et construction d’une attitude, d’une vision. L’engagement pose la question du sens de ce qu’on fait, incitant donc à une prise de conscience de ce qui est produit, dans son contexte, et de l’acte en soi.

Les deux termes dégagés du quotidien sont porteurs de ction et d’une potentialité réflexive. Sortis du banal, ils constituent à la fois l’objet et le moteur pour transgresser ce quotidien même.

Peut-on construire une architecture à partir de deux termes ?

L’architecture est fondée par ces deux termes. L’artiste nuance : le mur des métros, les frontières, les droits des hommes, l’histoire des lieux, les archives, des lettres...

Le cinéma apporte à l’architecture l’ouverture du champ des possibles de ce qu’elle génère et à l’architecte l’a nement du regard sur ce qui existe, un ancrage dans le milieu tel qu’il est et fait écho en ce qu’il a d’essentiel à apporter.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Invités

 

Françoise Schein, François Leboutte, Valérie Keyser, Aldo Platteau, Collection Ana D. et Corinne Domer

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