Depuis son ouverture en 2012, l’Option Architecture et Cinéma s’engage chaque année dans la réalisation de courts-métrages thématiques qui s’installent sur la frontière entre l’architecture et le cinéma, en la re-questionnant.
Au printemps 2022, le Carnaval de Binche a été, pour la 2e année consécutive, officiellement empêché de se dérouler à cause du Covid. Et pourtant…
Dans le quotidien de notre monde matérialiste, l'esprit aspire à la magie, qui peut surgir à l'œil qui l'accueille. Nous avons exploré 9 figures qui couturent ainsi les mondes matériel et immatériel.
La pandémie de Covid-19 représente un phénomène sensible à toutes les échelles, et préfigurateur d'autres chocs à venir. Quel sont ses impacts sur nos usages de l'espace ? Et quelles nouvelles possibilités pouvons-nous développer ? Par le récit audiovisuel, nous les avons explorées.
En observant la matérialité du tissu urbain et celle du film-pellicule, nous portons un intérêt particulier au processus de formation d’images habitées.
Deux types d’images sont produites à partir du film-objet : des images du réel captées sur la pellicule et des images propres à la pellicule qui prendront naissance par un travail direct sur le ruban-film.
Les trois thèmes corps-cité-religion ont été déclinés, ensemble ou séparément, tout au long du processus.
Quels mouvements et énergies animent le corps dans la cité contemporaine ? Y a-t-il des gestes, des traces de religiosité qui surgissent dans l’usage quotidien de la ville ?
TRYPTIQUE
2015-2018
Observant la ville de Bruxelles de manière progressive, l’option a travaillé sur un triptyque thématique sur trois ans pour questionner des notions de microarchitecture urbaine et les mettre en interconnexion : les interstices/intervalles, les traces et les limites de la ville.
Dans la ville, les limites matérielles se confrontent avec des limites immatérielles pour dessiner des lignes fragiles et fluctuantes qui constituent et découpent le corps de la ville.
Bruxelles reflète l’image d’une ville multiple et vivante, dont les nombreuses frontières qui la morcellent et la définissent se déplacent et se re-dessinent continuellement.
La trace est un indice qui ouvre des failles dans le visible pour passer au-delà du décor ; elle laisse entrevoir et questionne la fine frontière entre réalité et fiction. La recherche des traces dans la ville est le mobile d’action et d’investigation urbaine, dès lors, la trace devient intrigue.Toute réalité appelle une forme de fiction qui associe à cette réalité un monde imaginaire, individuel ou collectif.
Des écarts spatio-temporels constituent la ville tout autant que sa masse construite. Ces minces porosités de la ville coexistent avec des réalités multiples et complexes au sein de la ville globale, lissée, universelle.
Ces unités spatiotemporelles ont des caractéristiques spécifiques, uniques, inédites auxquelles l’accès n’est ni direct, ni immédiat.
Le mur est un élément solide pour l’homme qui construit, une notion pragmatique d’usage quotidien. L’engagement est un élément moteur de l’homme social dans son rapport à soi, à l’autre et au monde. Ensemble, les deux thèmes tentent de rendre visible le territoire non-visible du processus créatif, par-delà de l’œuvre et des actes concrètes posés dans le réel
Questionnement de l’espace du quotidien en mettant en scène différentes manières de le raconter.
Six récits différents d’un même espace, les réalisateurs étant en réalité les utilisateurs quotidiens de l’espace filmé. Entre fiction et réalité, le quotidien se réinvente infiniment.