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LE STEENWEG




Jeudi 26 janvier à partir de 18h à la faculté d'Architecture La Cambre Horta de l'ULB, place Flagey 19, 1050 Ixelles.


• 18h : Vernissage de l'exposition sur le processus de recherche et de production. Seront exposés les recherches graphiques et audiovisuelles, textes, essais, objets ayant participé à la création des films et au processus réflexif (Foyer de la Faculté)


• 19h – 21h30 : Projection des courts métrages réalisés par les équipes d’étudiants architectes, questionnant l’imaginaire et l’identité du Steenweg. (Auditoire Victor Bourgeois)



« Art citadin, le cinéma est désormais le témoin de toutes les évolutions ; le cinéma apporte du même coup aux bâtisseurs, architectes, décorateurs, dans un mouvement de retour, de nouveaux champs d’exploration. »1


Les étudiants et les enseignants de l’option Architecture et Cinéma vous invitent à découvrir leur production de cette année. Les onze courts-métrages ont été tournés sur les traces du Steenweg, ancienne route moyenâgeuse dont le tracé reste marqué dans le tissu de Bruxelles, par la Chaussée d’Ixelles, le Mont des Arts, la Rue de Flandre, reliant aujourd’hui la place Flagey à Molenbeek. Le vernissage de la fabrique des films présentera une série d’écritures scénaristiques, des références filmiques et textuelles, des dessins, cartographies et images, des essais réflexifs, des affiches. Ce matériel est riche en indices d’une chronique expérimentale du Steenweg qui a duré trois mois.


« Ville-village et métropole internationale de grandes migrations, ville « globale », Bruxelles présente toutes les marques de la multiculturalité (belge étrangère) et de l’étrangeté, une identité multiple et complexe, aux échelles fractales. »2 Réunis, comparés, les films laissent apparaitre une série de représentations qui prennent une valeur collective, rendent compte d’un « imaginaire ». C’est alors le cinéma de fiction en tant qu’il est porteur de cet imaginaire, qui devient la source la plus directe de l’historien. »3


Au quotidien, l'acte de traverser inscrit ses multiples traces dans la mémoire, liant lieux, gestes, mots, objets, sons, musiques, souvenirs, imaginaires dans un montage cinématographique qui se redéfinit avec chaque passage. Les pas qui gravent le pavé inscrivent simultanément la mémoire collective, combattant l'effacement du Steenweg et l'oubli des passants. Articuler ces réminiscences d’un passé résolu, mais encore présent, avec les fragments du présent cependant aussitôt passés, glaner ici et là-bas au gré des passages des images et des sons qui nous révèlent que quelque chose de nous est aussi des autres, c’est apprendre à construire son regard sur le monde et l’articuler en un récit cohérent, entier. Apprendre à se situer ici et là-bas en même temps, en conscience, c’est accomplir une tache cinématographique, car faire du cinéma c’est « donner un sens au monde ». C’est construire l’histoire en s’y incluant comme semblable aux autres.


« Il est légitime de considérer aujourd’hui le cinéma non plus seulement comme un art mais comme une archive de l’activité humaine. »4


Le cours de cette année s'est davantage intéressé aux transformations qui se préfigurent dans la ville de Bruxelles avec la volonté de participer plus activement aux processus d'analyse et à la compréhension de ce qui se joue dans l’espace urbain. Le Steenweg fait l'objet d'une étude d'aménagement pour la création d’une magistrale piétonne reliant l'est de Bruxelles à l’ouest, ainsi que le haut et le bas de la ville. Le médium filmique a un potentiel infini pour participer à la construction future de la ville par l'observation minutieuse et répétée des lieux, de leur métamorphose et de la vie qui s'y déroule. Le cinéma stimule les imaginaires et a la capacité unique d'expérimenter, avant l'heure, les possibles.


« Bruxelles rebelle, résistant à la destruction, aux urbanistes fous et aux architectes mégalomanes des années 1960 se penchant avec une certaine nostalgie sur son patrimoine »5 se reconstruit à travers ses films, se préparant un futur plus durable, plus harmonieux, plus inclusif.


Nous remercions, pour leurs précieux apports à cette production, Jean-Philippe de Visscher (UCL), François Raynaud (Perspective Brussels), Ken Slock (CVB), Séverine Janssen (BNA), Lili Forestier (cinéaste), Pierre Bouquet (cinéaste).


Enseignants : Roxane Enescu, Thomas Vilquin, Khristine Gillard (réalisatrice).


Étudiants : Joséphine Doisy, Laureen Zevounou, Jorge Criollo Tabango, Sibi Lawson, Victoria Englebert, Julia Georges, Stefania Locatelli, Emeline Di Clemente, Shaommi Bossuyt León, Elias Ruffault ,Sylwia Kurys, Ulysse Vandenberghe, Arthur Battesti, Oceane Polizzi, Loic Mabire, Batiste Oscar Houlis, Antoine Boudesocque, Aude Cliquennois, Rim Karmouni, Matilde Deandreis.


Avec le soutien de la Commission Culture et Communication ULB/Architecture.


1. Françoise Puaux, La ville au cinéma, Encyclopédie Sous la direction de Thierry Jousse et Thierry Paquot, Avec le soutien du Ministère et de la Communication. Direction de l’Architecture et du patrimoine, 2005, Paris, Ed. Cahiers du cinéma.

2. La ville au cinéma, Encyclopédie Sous la direction de Thierry Jousse et Thierry Paquot, Avec le soutien du Ministère et de la Communication. Direction de l’Architecture et du patrimoine, 2005, Paris, Ed. Cahiers du cinéma.

3. Jean-Yves Lépinay, ibid., p. 47.

4. Idem, p. 46.

5. Idem.

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